lundi 14 mai 2012

UN NOUVEAU RENDEZ-VOUS POUR LES GENEALOGISTES

                            L'AGHVE Côte d'Opale est devenu un nouveau rendez-vous important pour les passionnés de Généalogie et d'Histoire des Patrimoines , grâce à la dynamique Association dirigée par Jérémie POINCET, de Verton (62). Les 12 et 13 mai derniers, de nombreux clubs et éditeurs spécialisés du Nord-Pas de Calais ainsi que la Fédération Française des Amis des Moulins , l'URAG 59/62 et Belgique, et la Fédération d'Associations Généalogiques de Corrèze, présentaient leurs travaux à cette "Première" sur la Côte d'Opale.
                            "Première" très réussie pour ce jeune club de recherches qui est né en même temps que notre CGA et qui travaille actuellement sur un projet ambitieux et très spécifique à notre région: la renaissance d'un des six moulins qui tournaient à Verton au début du XIXème siècle. Des fouilles archéologiques sont d'ailleurs en cours sur le site où quelques pierres ont été découvertes et les Journées Nationales des Moulins (16 et 17 juin) seront l'occasion pour l'AGHVE de présenter au public ce projet.
                            Le Club Généalogique de l'Artois participera à ces Journées Nationales en présentant les moulins à vent du Pas de Calais et l'Historique des moulins à eau, à proximité du site archéologique de Verton, route de Montreuil. Pour tous renseignements sur cette importante manifestation organisée par l'AGHVE Côte d'Opale, consultez le site: http://www.aghve.fr ou téléphonnez au: 06.48.38.07.57.
                            Les moulins seront encore à l'honneur avec le CGA qui les exposera au moulin à eau de la Pannevert à Rouen (76), le samedi 9 juin, et à la traditionnelle Fête du moulin de Marpent (59), les 13 et 14 juillet.

vendredi 11 mai 2012

LES CLOCHES DU LAC D'ANNECY -74-

                 Sur les bords du lac, un grand bâtiment bleu flanqué d'une haute cheminée rouge tendre, presque rose: la Fonderie PACCARD. Une véritable saga industrielle qui dure depuis sept générations, depuis 1796 où fut coulée la première cloche PACCARD à Quintal, par Antoine (1770-1830). C'est son petit-fils Georges (1839-1914) qui transféra la fonderie à Annecy le Vieux en 1857. Il présidera ainsi à la coulée de plus de dix mille cloches! En 1891, Georges fondait la plus grosse cloche de France: la "Savoyarde" du Sacré-Coeur de Montmartre à Paris. Actuellement, c'est son arrière petit-fils Pierre (1937) et ses deux enfants, Philippe (1966) et Cyril (1969), qui dirigent l'entreprise familiale. A ce jour, plus de 80.000 cloches y ont été fondues.
                  Parmi les "références" de la fonderie PACCARD, citons: les carillons de Douai (62 cloches), de Chambéry (70 cl), Dijon (56 cl), Lisieux (48 cl), Berkeley (USA-60 cl), entre-autres. Parmi les grosses cloches et bourdons: la "Savoyarde" (26 tonnes), la "Jeanne d'Arc" de Rouen (20t), la "Sonnerie Slovaque" de Markham (Canada) qui comportait trois cloches de 19, 10 et 6 tonnes, la "Cloche de la Paix" du Millenium Monument Compagny de Neuwport (USA-33t) qui donna son premier son le 1er janvier 2000 à Oh.
                  Et pendant que vous visitez la fonderie avec la vidéo, un peu d'histoire des origines de la cloche qui existe depuis la plus haute Antiquité. Les Chinois en fabriquaient dès le 2ème millénaire avant JC. Les Egyptiens, les Phéniciens, la Macédoine, la Grèce, l'Italie, l'employaient pour de maints usages. Selon la tradition, l'évêque St Paulin introduisit l'usage de la cloche dans les églises à la fin du VIIème siècle. Elles étaient fondues par les saintiers, à proximité des églises et des monastères. Avant la Première Guerre Mondiale, la France comptait plus de cent fonderies de cloches. Aujourd'hui, il n'en reste que trois, à Annecy-Sevrier, Villedieu les Poèles et Orléans.
                  Quant à la fonderie PACCARD, son avenir semble assuré puisqu'un petit PACCARD est venu parmi nous pour étoffer un peu plus l'arbre généalogique déjà bien fourni  de la célèbre entreprise Savoyarde!

jeudi 10 mai 2012

LA CHARTREUSE DE NEUVILLE SOUS MONTREUIL -62-

                 Construite au bord de la Canche, face aux remparts de Montreuil, la Chartreuse Notre Dame des Prés reste incontestablement l'un des plus beaux fleurons édifiés par l'Ordre des Chartreux qui ne compte plus que 450 moines environ dans le monde.
                 Fondée entre 1325 et 1338, la Chartreuse de Neuville sous Montreuil évite de peu (ou presque...) la folie incendiaire d'Edouard III, roi d'Angleterre, qui fait brûler tout sur son passage dans la région du Montreuillois. En 1477, la terrible peste décime la population, dix moines meurent, la Chartreuse ferme ses portes. Une nouvelle colonie de religieux revient à Neuville en 1484 mais les Impériaux attaquent le monastère et ne laissent que des ruines. Il sera de nouveau envahi par les Huguenots pendant les guerres de religion jusqu'à ce que la Révolution en fasse un bien national et vende le tout en pièces détachées..!!
                  En 1870, la Chartreuse est enfin reconstruite par l'architecte Hesdinois Clovis NORMAND. Elle sera consacrée en 1875 par l'évêque d'Arras et accueillera 22 Chartreux, 20 Frères convers, occupés aux services domestiques, et un Novice futur moine. En 1901, les religieux subissent les effets de la Loi séparant l'Eglise de l'Etat et en 1905 la Chartreuse , vidée de ses éléments religieux transférés en Angleterre (dans la Chartreuse de Parkminster près de Brighton), prend une vocation hospitalière. En 1907, CLEMENCEAU y installe un sanatorium. Au cours de la Première Guerre Mondiales, l'hospice accueille l'Armée Belge et en 1939 c'est l'Armée Française qui viendra y soigner ses braves soldats.
                  En 2000, les Petites Soeurs de Bethléem rachètent la Chartreuse et la restaurent pendant trois avant de la quitter faute d'argent. C'est, finalement, en 2008 qu'un groupe d'investisseurs reprend les bâtiments pour réaliser un important projet de valorisation hôtelière, artistique et culturelle avec l'Association "La Chartreuse de Neuville" pour redonner une vie et un sens à ce site exceptionnel inscrit à l'inventaire des Monuments Historiques depuis 1993.
                  A visiter absoluiment et sans modération (sauf le lundi)..!!

LES GORGES DU FIER (74)

                   Le Fier est l'une des principales rivières de la Haute Savoie et vient "lécher" les pieds du château de Montrottier où il a creusé les célèbres Gorges, l'un des plus grandioses phénomènes de l'érosion par les eaux courantes.
                   Il y a environ 20.000 ans, le glacier qui allait devenir le Lac d'Annecy écoulait ses eaux fondantes au nord du château où la roche était la plus tendre. Ainsi, pendant des milliers d'années, l'érosion accentuée par la formation de nombreuses Marmites de Géants allait creuser les Gorges du Fier que nous visitons ensemble avec la vidéo, le temps d'évoquer la Légende du petit Page, qui se situe au coeur des Gorges, naturellement, au temps des chevaliers...
                   La jeune et jolie Diane venait d'épouser le comte de Montrottier qui s'avéra bien vite un personnage pervers. Il fréquentait des seigneurs peu recommandables, participait à de nombreuses parties de chasse  qui se terminaient souvent par des beuveries grossières, ce qui ne plaisait guère à la princesse.
                   Un jour, pour rompre sa solitude, elle décida d'aller se promener dans les bois, accompagnée de son fidèle page qui en devint amoureux. Et puis, au cours d'une de ces promenades, ils rencontrèrent  le comte de Pontverre qui visitait ses terres. Les regards des deux nobles se croisèrent... A partir de jour, Diane faussa de plus en plus compagnie à son fidèle page qui devint jaloux et finit par surprendre les deux amants dans le "Bois du Poète".
                   Le page dévoilà la trahison à son seigneur de Montrottier qui fomenta sa vengeance lors d'une journée de chasse...dans le "Bois du Poète" où il surprit à son tour les amants. Le comte de Pontverre s'enfuit vers les Gorges du Fier pour atteindre l'autre rive mais le page qui l'avait suivi s'accrocha à la queue de son cheval. Le comte coupa la queue de son propre cheval et réussit à sauter alors que le page restait suspendu dans les airs. Le comte de Montrottier arriva trop tard et le page alla s'écraser au fond des Gorges.
                   La légende dit que douze fées recueillirent le corps du page et l'ensevelirent dans la "Mer des Rochers", au sortir des Gorges, sous un énorme bloc posé sur trois pierres. On l'appelle aujourd'hui la "Pierre des Fées". Parfois, on entend monter une voix plaintive du fond des Gorges, se mélant au tumulte des eaux du Fier.  Quand à Diane, elle fut enfermée jusqu'à sa mort au cinquième étage du donjon de Montrottier où elle faisait des traits sur les pierres de sa chambre pour compter les jours...

DU MOULIN A L'USINE

Comment une simple roue à aubes peut-elle entraîner un mécanisme industriel aussi complexe que celui de la Corderie VALLOIS de ND de BONNEVILLE?
Suivez-nous et découvrez ce site impressionnant niché au coeur de la Normandie...
                              Dès 1759, ce moulin était exploité par un marchand de papier de Darnétal près de Rouen, Jean TOUSSAINT. En 1820, le moulin fut remplacé par un bâtiment à pans de bois (celui existant) édifié dans la tradition des charpentiers rouennais et destiné à abriter une filature. En 1856, un indienneur (exportateur de coton indien) Edouard RONDEAUX, nouveau locataire, installe une machine à vapeur en espérant augmenter le rendement de l'usine qui compte 5200 broches mais survient la famine cotonnière qui sera fatale à la filature.
                              En 1880, un cordier originaire de Neubourg (67), Jules VALLOIS (1842-1918) rachète le bâtiment et installe deux ateliers de cordes, un au rez-de-chaussée pour les cordes câblées, un au premier étage pour les cordes tressées. Il emploiera jusqu'à 45 ouvrières. L'entreprise familiale sera reprise à sa mort par son fils Gaston puis par un ingénieur Vosgien, Henri BRESCH, dont le gendre, Maurice MALLET, assurera la gestion de l'usine, de 1936 à 1978, année de sa fermeture définitive.
                               L'installation hydraulique comportait et comporte toujours une énorme roue à aubes alimentée par les eaux du Cailly, un déversoir, un ratelier d'épuration, une vanne de décharge de fond, une vanne d'alimentation de la roue, des transmissions renvoyant l'énergie sur les deux niveaux du bâtiments équipés de machines, et un régulateur à boules unique en son genre.
                               Vous retrouverez cette installation dans la vidéo jointe à cette histoire d'un site parfaitement lié à celui de la région rouennaise où le textile fut, durant des siècles, une production artisanale puis industrielle prédominante.
                              Bonne visite, avec le CGA!